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10 super conseils pour faire de la sculpture d’argile

Vous en rêvez mais n’osez pas franchir le pas. Ce petit quelque chose qui vous titille a envie de sortir, de s’exprimer. Un dessin sur un papier, un griffonnage au téléphone, un bout d’alu ou un ticket de métro plié et roulé, des graines de tournesol arrangées en cercle, des arabesques de cailloux ronds ou ovales. Toutes ces idées qui passent part la tête ! Il est clair que vous avez quelque chose à dire et à faire. Et si vous aviez juste besoin d’un petit coup de pouce pour vous mettre pleinement sur le chemin de la création ? Voici 10 conseils, règles d’or à suivre lorsque vous créez votre sculpture en argile.

Vous y trouverez des conseils pratiques pour vous aider dans le processus de création, depuis la libération de l’opinion des autres jusqu’à la signature de l’œuvre. La série de conseils aborde également des aspects techniques tels que l’humidification de l’argile et la douceur nécessaire lors de la manipulation de la terre. Enfin, l’article souligne les bienfaits thérapeutiques de cette activité créative.

1 – Le faire pour vous, c’est votre conception

Faire une sculpture qui vous plaît à vous signifie qu’il ne faut pas tenir compte du jugement des autres. Généralement cela est lié à la peur de ne pas être apprécié. Mais n’oubliez pas que votre peur d’être juger est certainement liée à la façon dont vous vous regardez. Il faut avoir une idée précise de votre oeuvre avant de commencer à sculpter l’argile car cela vous permettra de renforcer vos convictions et d’apprendre à vous affirmer.

2 – Croire en son talent, avoir confiance en ses capacités

Il ne faut surtout pas se minimiser. Se dire qu’on est pas à la hauteur d’un projet, c’est déjà se regarder à la baisse et dévaluer ses compétences. Il est important que vous vous investissiez dans quelque chose de très personnel. On est capable de dévaloriser son potentiel… On a aussi la capacité de faire l’inverse, se valoriser !

Le plaisir est la clé. Dans ma carrière de professeur de modelage j’ai constaté que lors de chaque premier projet, le choix de modèle était très éloigné des ambitions réelles. Choisir un modèle difficile n’est pas un obstacle. Avec quelques conseils techniques et une bonne écoute de vous même, vous ferez des merveilles.

3 – Se donner du temps, trouver un rythme

Dépassez vos idées reçues sur le temps qui vous échappe. N’attendez pas votre retraite ou d’avoir un lieu dédié. Écoutez votre coeur et apprenez à poser plusieurs petits temps pour créer. D’ailleurs c’est également comme cela qu’un artiste travaille ! Pensez-y, la terre nous impose son rythme, écoutons le. En se précipitant le risque de provoquer des erreurs d’inattention augmente. Cette activité peut devenir une rencontre ressourçante. L’argile vit à sa façon, elle se relie à vous lorsque vous l’explorez. Elle est l’occasion de faire une coupure pour sortir d’un rythme cadencé. Un horaire pour chaque chose, la nuit on dort, le jour on travaille, le week-end on se détend… « ça doit être fait pour hier » et ces exigences ne correspondent pas forcément à vos besoins. La sculpture à des bienfaits à offrir, acceptez les, mais pour cela il faut pratiquer.

Marie : une oeuvre d'élève
Une sculpture réalisée par une élève, elle a eu raison de croire en ses capacités

4 – Peu à peu, progresser à votre rythme

Voir trop grand en termes de dimensions risque d’augmenter les difficultés. Celles liées aux exigences de la terre : plus le chrono tourne, plus la terre sèche. Il est donc cohérent de commencer par manipuler un petit, voir moyen, modèle plutôt qu’une grande oeuvre. Par ailleurs, la réalisation de la sculpture ne suffit pas à finaliser son œuvre. Il existe différentes étapes techniques à prendre en compte telles que l’évidement. Une fois le modelage de la sculpture achevé, il faut l’ouvrir en deux pour retirer la terre afin que les bulles d’air ne fassent pas exploser l’oeuvre à la cuisson, cela rend l’œuvre plus légère à manipuler également. Bien sûr la technique s’acquiert et pour cela un maître mot : se laisser du temps. Si la passion est là, tout suivra. Encore une fois, il est question de se faire confiance.

5 – Battre sa terre, être en connexion

Pour obtenir la texture parfaite, il faut battre l’argile d’une façon bien précise. Il s’agit d’utiliser une technique appelée « tête de taureau » (des rotations-pressions en avant et en arrière avec une certaine intensité semblable au travail de la pâte en cuisine). Cette technique permet d’évacuer toutes les bulles d’air présentes dans la terre. Vous pouvez penser que l’évidement fait le job, mais avez-vous pensé aux bulles qui pourraient se situer dans l’épaisseur de votre œuvre ?

Retrouvez cette technique, des conseils et une présentation en photo de la réalisation d’une statuette en téléchargeant le guide gratuit des « 7 étapes clés pour donner vie à votre sculpture », disponible en cliquant ici.

D’expérience, c’est aussi un moment où l’on peut décharger toute nos frustrations ou encore notre colère au même titre que le sport. Affronter la terre c’est s’affronter soi, ce moment fort en contact fait que la terre et vous ne faite qu’un. Ce moment est idéal pour s’éloigner de toutes les préoccupations extérieures. Source de détente, n’hésitez à feutrer votre environnement avec de la musique !

6 – Humidifier sa terre, le juste équilibre

Il est très important d’humidifier l’argile. Cependant, trop d’eau cela va « savonner » votre oeuvre et effacer tous les détails. Une fois la terre imbibée d’eau, il lui faudra du temps pour se restructurer, le temps de sécher. Tout est une question d’équilibre, l’humidité est une base primordiale pour travailler la matière. Cela lui confère élasticité et souplesse afin d’obtenir la texture idéale pour façonner votre oeuvre.

Avant toute chose, il est important de ressentir la texture. Il n’y a que vous qui pouvez réussir à trouver l’accord parfait, tout comme dans vos choix personnels : trouver l’équilibre en toute chose.

7 – Influences extérieures, un « détail » capital

Il faut bien se renseigner sur les différentes techniques pour ne pas gâcher votre projet du fait d’une maladresse ou de la non connaissance d’une étape. Ce qui n’a rien à voir avec votre talent.
À chaque fois que vous arrêtez de sculpter (peu importe que votre oeuvre soit achevée ou non), pensez à envelopper hermétiquement et soigneusement votre sculpture. Cette démarche vous sera bénéfique en dehors de la création. Cela perfectionnera votre sens de l’observation et vous permettra d’être plus attentif dans votre quotidien.

8 – Faire preuve de douceur, la résistance

Prenez conscience que l’argile est un processus répétitif qui vous demandera plusieurs fois les mêmes mouvements lents et progressifs. Il est donc important de trouver son rythme.
Il faut éviter de forcer ou d’effectuer des mouvements brusques pendant le façonnage de l’argile car cela peut compromettre la finalité de votre sculpture.

Cette douceur doit vous renvoyer à la façon dont vous devez prendre soin de vous et faire preuve de tolérance, de confiance et d’amour. Cela vous apportera tous les bienfaits pour vous connecter à votre intériorité.

9 – Rome ne s’est pas faite en un jour, la patience

Baisser les bras car vous n’êtes pas satisfait de votre première sculpture peut être une réaction légitime. Mais en réalité c’est une vraie façon de s’améliorer. Pour savoir ce que l’on veut vraiment exprimer, il faut persévérer. L’échec est le meilleur des professeurs. Rappelez-vous combien de fois avez-vous raté votre recette préférée ou votre record au footing avant d’en être satisfait ?

Petit plus, dans la rubrique Artiste et Anecdotes vous pouvez lire plusieurs histoires sur différents grands artistes qui eux aussi ont connu des obstacles au cours de leur carrières. L’expérience des autres et surtout celle des grands artistes est une façon de se rassurer.

Première sculpture d’un élève, une bonne raison d’être patient !

10 – Signer son œuvre, la reconnaissance


C’est une étape cruciale. Ce processus d’appropriation et de reconnaissance personnelle finalise un investissement en temps, en concentration et en énergie qui doit être vu comme « la cerise sur le gâteau ». Il faut oser s’approprier ses oeuvres et en être fière et fier. Quand vous regarderez vos oeuvres dans quelques années, vous vous replongerez dans vos souvenirs et vous vous remémorez ce chemin parcouru.

Article écrit à quatre mains avec C.C.M.

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