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Claudine Drai : un voyage sensoriel de l’art

Une artiste, une anecdote sur Claudine Drai, l’artiste française qui fusionne matériel et immatériel dans un voyage sensoriel.

Claudine Drai, artiste plasticienne née à Paris en 1951, est célèbre pour sa faculté à rendre tangible l’intangible dans ses œuvres. Elle choisit de tracer sa propre voie en autodidacte malgré son admission à l’École nationale supérieure des beaux-arts en 1975. En 1984, elle enrichit son parcours en étudiant un an à l’École Supérieure de dessin d’Art de Montparnasse. Les œuvres de Claudine Drai se caractérisent par leur recherche de volume, utilisant des matériaux comme le papier et la soie. Chaque œuvre est une question de sensation.

Dès les années 1990, Claudine Drai forge une réputation grâce à son exploration des rapports entre matériel et immatériel. Sa démarche artistique reflète une volonté de créer des œuvres où la fragilité apparente révèle une profondeur émotionnelle et sensorielle. L’artiste utilise comme matériau de prédilection le papier de soie et le papier japonais. Elle crée ainsi de petits êtres qui semblent intangibles mais chargés de sentiment. En 1994, sa rencontre avec Barbara Le Portz, alors Directrice de la Division Française de Parfumerie Fine chez Quest International, représente un moment décisif. Drai commence à incorporer l’olfaction dans son art, enrichissant ainsi ses œuvres d’une nouvelle dimension sensorielle.

Son travail prend une nouvelle envergure alors qu’elle débute ses explorations internationales à la fin des années 1990. Elle expose notamment pour la première fois au Japon en 1999. Cette phase d’expansion globale nourrit son œuvre et enrichit sa perspective artistique. Cela lui permet une réflexion approfondie sur l’intégration de cultures et de perceptions diverses.

L’année 2001 marque une autre étape importante : Claudine Drai fusionne les arts plastiques et les arts vivants. Pour cela l’artiste met en scène ses textes « Visage de craie » au Théâtre Le Proscenium. Cette approche interdisciplinaire se poursuit en 2005 avec le spectacle « Corps de craie » à la Maison Folie Wazemmes de Lille. Cela illustre ainsi son engagement à explorer de nouvelles formes d’expression artistique.

La reconnaissance institutionnelle de son œuvre se concrétise par plusieurs commandes publiques majeures. En 2008, Claudine Drai crée un triptyque en papier pour l’espace œcuménique de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, illustrant un lieu de convergence entre les religions monothéistes. Plusieurs années auparavant, elle avait déjà créé une sculpture monumentale pour l’hôpital Saint-Camille à Bry-sur-Marne.

En 2012, l’artiste commence à travailler le bronze. Elle cherche à atteindre un nouvel équilibre entre la légèreté de ses travaux en papier et la permanence du métal. À travers cette innovation, elle continue donc de défier les perceptions traditionnelles de la sculpture.

Les sculptures en bronze, souvent de taille considérablement plus grande que celles réalisées en papier, atteignent environ 1,15 mètre. Elles se distinguent par leur placement sur des podiums en bronze, conçus par l’artiste pour rappeler les anciens papyrus découverts à Pompéi après l’éruption du Vésuve.

En 2016, une sculpture dédiée aux victimes des attentats est inaugurée à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, avec l’appui du groupe ADP. L’artiste montre ainsi sa capacité à traduire des émotions collectives au travers de ses œuvres. Lors de la 57e Biennale de Venise en 2017, Claudine Drai présente « Le lien des mondes », un projet fusionnant art contemporain, poésie, gastronomie et haute couture. Pour cette œuvre l’artiste collabore avec le chef étoilé Guy Martin, le créateur de mode Hubert Barrère et l’écrivain Olivier Kaeppelin. Cette même année, elle contribue à l’exposition « Intuition » au Palazzo Fortuny. Guy Martin lui confie d’ailleurs plusieurs murs du salon privé du Grand Véfour.

En 2018 Claudine Drai collabore avec la Maison Guerlain pour célébrer les 190 ans d’histoire de ce grand nom du luxe. L’exposition « L’âme du temps » sera le fruit de ce travail, une exploration des sens visuels et olfactifs. L’année suivante le parfum « L’Heure Blanche » voit le jour en édition limitée. Ce parfum élaboré par le maître parfumeur Thierry Wasser et la parfumeure Delphine Jelk s’inspire de l’univers de Drai.

Claudine Drai souhaite une intégration de l’art dans l’architecture. Dans cet objectif, elle travaille en 2021 avec l’architecte Vincent Parreira pour le programme « 1 immeuble 1 œuvre ». Un diptyque de l’artiste est installé dans un immeuble du 13ème arrondissement.

Lors de la 59e Biennale de Venise de 2022, le réalisateur allemand Wim Wenders fait connaître son documentaire « Présence ». Le cinéaste a voulu explorer le travail de Claudine Drai. Pour cela il utilise un système de caméras en 3D afin de restituer le relief des œuvres. En 2024 le Centre Pompidou intègre l’artiste dans ses collections après la présentation du documentaire en 2023.

Tout au long de sa carrière, ses œuvres ont intégré des collections privées renommées et ont été exposées dans des galeries et musées internationaux, tels que la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence et la Fondation Ghisla à Locarno. Ses œuvres sont souvent préservées dans des boîtes en verre acrylique, symbolisant la protection mais aussi l’isolement.

Inspirée par des pionniers artistiques comme Giacometti et Fra Angelico, l’artiste Claudine Drai poursuit son exploration de la présence humaine dans sa relation avec l’au-delà matériel. Il un existe lien viscéral constant dans son œuvre, échappant à tout discours genré. Elle offre ainsi aux spectateurs une expérience profondément enrichissante et introspective.

Au revoir et à bientôt pour une nouvelle anecdote !

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