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Marcello, une prêtresse pour l’opéra Garnier

Un artiste, une anecdote sur Marcello dont la prêtresse orne désormais l’opéra Garnier.

Marcello, de son vrai nom Adèle d’Affry, a grandi dans une famille d’aristocrates suisses. Elle est élevée par sa mère, son père étant mort quand elle avait 5 ans. Vers 14 ans elle assume vouloir être artiste, pour Marcello l’art est une profession.

Elle se marie en 1856 et est veuve 10 mois plus tard et restera célibataire et indépendante. On dit que Madame Carpeaux lui aurait proposé d’épouser son fils sculpteur, qui d’ailleurs fera des siennes à l’opéra Garnier.

Devenue Duchesse elle arrive à 23 ans à Paris en tant qu’artiste femme, Adèle explore ce siècle subtilement entre la femme, l’artiste et la duchesse. Elle fera usage de diverses stratégies pour exprimer sa vocation. L’artiste se forme en atelier privé, suivra des cours de copie, de dessin animalier avec des professeurs reconnus…et elle partage avec Eugène Delacroix son admiration pour Michel-Ange et fera d’ailleurs beaucoup de croquis du plafond de la chapelle Sixtine à Rome. Elle envoie sa sculpture « La belle Hélène » à Napoléon III en 1861, lui demandant le droit de suivre les cours de l’école des beaux-arts. Sa demande sera refusée. Elle prendra le pseudonyme de « Marcello » en 1863.

À l’exposition universelle de 1867, elle présente sept sculptures de femmes. Et au salon de 1870 Charles Garnier lui achète «  La Pythie » qui fait débat lors de l’exposition. On parle de transes violentes. Pour l’opéra ce chef-d’œuvre fait sens, c’est une divinité, prêtresse, qui inspire les dieux. On dit de Marcello qu’elle est belle comme ses sculptures, grande, élancée, enthousiaste. Elle ne laisse pas indifférent un esprit brillant. Réputée forte dans ses réparties, philosophe et intellectuelle, Marcello sculpte des femmes fortes et indépendantes, comme elle.

Malgré ses ventes pour le musée du Luxembourg, elle n’est pas reconnue pour son talent. Elle dira «  Mes robes font plus en ma faveur que mes bustes parmi les gens de la cour ». En 1873 l’exposition universelle de Vienne lui décernera toutefois une médaille pour cinq de ses œuvres. À partir de 1870, atteinte de la tuberculose, elle s’investira de plus en plus dans la peinture. Tuberculose qui l’emportera en 1879 à l’âge de 43 ans, sa mère Laure d’Affry, inaugurera deux ans après un musée à sa mémoire.

À bientôt pour une nouvelle anecdote !

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