Une artiste, une anecdote sur Camille Claudel, sculptrice française admirable qui touchera par sa vision et son talent.
Enfant déjà elle cherchait le contact de la glaise. Ses œuvres expressives et innovantes contribueront à élargir la place des artistes femmes, la rendant inoubliable. Toute sa vie, elle devra affirmer sa personnalité pour se faire une place dans sa famille et la société. Sa mère l’appelait « L’usurpatrice » après avoir été profondément affectée par la mort de son frère Charles Henri, son aîné de quelques mois. Ses relations avec son plus jeune frère Paul seront compliquées, il sera pourtant son biographe.
Élève d’Alfred Boucher, il la présentera à Auguste Rodin qui lui ouvrira de nombreuses portes pour être reconnue. Devenue sa muse et sa brillante collaboratrice, leur relation tumultueuse influencera son travail mais l’assombrira dans une triste folie submergée par la peine et la colère. Elle brisera régulièrement ses sculptures.
Camille s’est passionnément modelée pour accomplir sa vision du monde. Elle est saluée pour son audace et son courage à une époque où seul le désir sexuel et le travail artistique des hommes est reconnu. Sa sculpture « La Valse » présente deux corps nus jugés trop proches et la robe de la sculpture pas assez haute pour l’époque.
Son refus de se conformer aux normes du 19ème siècle et aux conventions de sa famille bourgeoise qui exige d’elle de rester dans l’ombre, ne la prive pas de délivrer son message. Dans cette quête artistique sa capacité à attraper les nuances de l’âme humaine témoigne de son aptitude à rendre cette nature avec une grande précision. Les œuvres de Camille se distinguent par leur sensibilité et leur réalisme émotionnel comme en témoigne l’œuvre « Le psaume ».
Internée dans un asile après être restée prostrée chez elle et avoir détruit plusieurs de ses sculptures en 1912, sa famille lui coupera les vivres. Sa santé mentale et sa créativité vont largement pâtir de cet épisode. Elle refusera de toucher de l’argile pendant les 30 années de son internement. Morte de malnutrition et oubliée en 1943 à 78 ans, à l’asile Montdevergues près d’Avignon, aucun membre de sa famille ne viendra à son enterrement.
Malgré les difficultés et les épreuves, Camille Claudel a laissé une empreinte artistique inoubliable dans le monde de la sculpture. Son œuvre de sculptrice sera enfin reconnue en 1980 à sa juste valeur. Elle sera célébrée par les collectionneurs du monde entier en 2017, « La valse » sera adjugée 1,18 million d’euros et « L’abandon » 1,2 million d’euros.
À bientôt pour une nouvelle anecdote !
Vous voulez donner vie à votre sculpture ?
Recevez gratuitement le Guide
"7 étapes clés pour donner vie à votre sculpture"
