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Damien Hirst un artiste entre vie, mort et succès

Un artiste, une anecdote sur Damien Hirst, un artiste qui explore les questions de vanité, de mort et de vie

Né à Bristol en 1965, Damien Hirst a passé son enfance et son adolescence à Leeds avant de s’installer à Londres. Il a grandi dans une famille modeste, sa mère est employée administrative, sans la présence de son père biologique. Son père adoptif mécanicien part du foyer quand il a 12 ans. Il n’était pas prédestiné à évoluer dans le monde de l’art. Cependant, dès son jeune âge, il montre un intérêt et un talent particulier pour le dessin.

Lors d’une visite à l’hôpital, il vole une oreille à la morgue et la cache dans un sandwich. Malgré des difficultés scolaires, il parvient à entrer au Leeds College of Art. Au cours de ses études, il travaille dans une morgue, une photo de jeunesse le montre d’ailleurs avec une tête de mort tranchée.

De 1986 à 1989, Damien Hirst continue son cursus d’artiste au Goldsmiths College. C’est pendant cette période qu’il réalise ses premières sculptures, peintures et installations, notamment les célèbres « Medicine Cabinets » inspirés par le minimalisme. À partir de 1988, il crée des installations qui explorent le lien entre l’art, la vie et la mort, un thème devenu central dans son travail. En tant qu’étudiant, Damien Hirst organise l’exposition « Freeze », qui marque le début des « Young British Artists ».

Sa première exposition personnelle, intitulée « In and Out of Love », a lieu en 1991. Il colle des larves de papillons sur des toiles. Puis il crée « The Physical Impossibility of Death in the Mind of Someone Living ». Un requin attrapé par un pêcheur au large de la baie d’Hervey dans le Queensland en Australie. C’est l’artiste qui en a fait la demande, il cherchait quelque chose de suffisamment gros pour vous manger.

Francis Bacon a influencé Damien Hirst, mais pour lui c’est une métaphore du visiteur face à la mort. L’artiste utilise les cadavres d’animaux, parfois découpés en morceaux, pour créer des sculptures qui confrontent le spectateur à la mort.

En 1993, Damien Hirst se lance dans la création de peintures monochromes en se servant de papillons naturalisés. Il s’essaie également à la réalisation de vidéos pour des groupes musicaux tels que Blur, produit des courts métrages, collabore avec David Bowie sur des peintures, et participe à la décoration d’un restaurant tendance à Londres.

La même année l’œuvre « Mother and Child (Divided) » présente une vache et son veau conservés dans du formaldéhyde. Exposée à la Biennale de Venise, elle a remporté le Turner Prize en 1995. L’artiste met en lumière les complexités émotionnelles des relations avec cette œuvre.

Toujours en 1993, « Away from the Flock » montre un mouton mort dans du formaldéhyde, donnant l’impression d’être vivant. Exposée en 1994 à la Serpentine Gallery de Londres, cette œuvre interroge la frontière entre vie et mort à travers la représentation d’un agneau emblématique. Durant la même période, l’artiste produit « Visual Candy », une série de peintures abstraites aux couleurs vives. Son but reste le même, nous préparer à l’après.

En 1996, Hirst crée « Some Comfort Gained from the Acceptance of the Inherent Lies in Everything ». Cette œuvre est composée de vaches et de taureaux coupés en douze sections verticales et conservés dans des caissons d’acier et de verre. L’œuvre aborde les thèmes de la violence dans les relations et de l’acceptation des mensonges inhérents à la vie. Selon Hirst, il est important d’accepter l’échec pour pouvoir avancer.

En 2003, Damien Hirst intensifie son travail en présentant des peintures monochromes noires envahies par des mouches mortes. Il expose également des reliquaires illustrant des martyrs et des vitrines où des têtes bovines incarnent le Christ et ses apôtres. Ses installations se caractérisent par l’utilisation de sang d’animaux figé éclaboussé sur le sol ou les murs, comme c’est le cas dans « Blood » en 2003. Le film « The Cell » sorti en 2000 s’inspire visuellement de l’univers artistique de Damien Hirst.

En août 2007, Damien Hirst vend l’oeuvre « For the Love of God » pour 100 millions de dollars. Il s’agit d’un crâne incrusté de diamants, mais le documentaire « L’art s’explose » révèle que l’œuvre n’a en fait pas trouvé d’acheteur. C’est un groupe d’investisseurs dont Hirst fait partie, qui l’a acquise afin de maintenir sa valeur sur le marché de l’art. Toujours en 2007 il crée « Lullaby Spring », une armoire à pharmacie inspirée de celle de sa grand mère, remplie de 6136 pilules peintes à la main. Elle a été vendue pour 19,2 millions de dollars (14,34 millions d’euros) par Sotheby’s à Londres.

En 2010, lors de l’exposition « C’est la vie ! », Damien Hirst présente un crâne recouvert de mouches noires, explorant la vanité et la mortalité. Cette œuvre symbolise certainement l’éphémère de la vie et la vacuité des biens matériels. En 2012 son exposition à la Tate Modern crée la polémique. Les visiteurs sont invités à traverser une pièce sans fenêtre remplie de papillons vivants. Près de 9000 papillons sont morts pendant les 23 semaines d’exposition. Ce massacre a alors suscité des critiques de la part de l’équivalent de la SPA britannique. Cette controverse a ainsi ajouté une dimension supplémentaire à l’exposition de Hirst, mettant en lumière l’impact de ses œuvres sur la nature et l’éthique de leur présentation.

En octobre 2015, Damien Hirst ouvre la Newport Street Gallery à Londres. Il s’agit d’un espace d’exposition dédié à des artistes comme John Hoyland, avec des expositions monographiques et collectives. En 2021, l’artiste expose à la Fondation Cartier sa série de peintures « Cherry Blossom ».

Damien Hirst s’est lancé en 2023 dans les NFT. Il permet ainsi d’acheter des œuvres virtuelles sans les avoir physiquement chez soi. Par exemple, une feuille A4 couverte de points colorés par l’artiste Damien Hirst est vendue 2 000 dollars. Vous avez le choix entre garder la feuille pendant un an dans un lieu sécurisé et perdre votre certificat de propriété, ou garder le certificat et voir l’œuvre brûlée en public.

« En tant qu’artiste, je souhaite créer des œuvres devant lesquelles le public peut se poser, auxquelles il peut se comparer et qu’il doit ressentir. »

Damien Hirst

Hirst attire toujours l’attention du public malgré une baisse de 30% de leur valeur. Une baisse due sans doute aux controverses entourant ses créations ainsi que les critiques sur sa surproduction. L’artiste Damien Hirst considère ainsi la religion, l’amour, l’art et la science comme des outils pour naviguer dans l’obscurité de l’existence. La science est aujourd’hui sa principale source d’espoir.

Au revoir et à bientôt pour une nouvelle anecdote !

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