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Dubuffet, un art brut accessible à tous

Un artiste, une anecdote sur Jean Dubuffet, artiste abstrait polyvalent, sculpteur, peintre, lithographe, musicien, écrivain et poète. Avec son art brut, il s’engage pour un art accessible à tous et par tous.

Né au havre en 1901, Jean Dubuffet est issu d’une famille aisée de négociants dans le vin. Dès son plus jeune âge, il montre un intérêt pour l’art. Il décide de s’inscrire à l’école des beaux-arts du Havre dès sa seconde année. Cet établissement a également formé des artistes reconnus tels que Georges Braque et Raoul Dufy.

Après son baccalauréat, il s’inscrit à l’académie Julian à Paris. Mais malgré ses tentatives répétées, il ne parvient pas à vivre de son art. Après un voyage en Hollande en 1931, sa passion pour la peinture se réveille. Il commence à louer un atelier à la rue du Val-de-Grâce. En 1934, il décide de mettre son commerce en gérance pour se consacrer à de nouvelles formes d’expression artistique. Il sculpte des marionnettes et des masques, mais cela ne fonctionne pas.

En 1939, il est mobilisée au ministère de l’Air à Paris. Cependant son manque de discipline le fera envoyer à Rochefort. Au moment de l’exode, il s’installe à Céret où il est libéré des obligations militaires. En 1940, il retourne à Paris pour reprendre ses activités, mais décide pour la troisième fois de se consacrer pleinement à sa passion artistique dès 1942. À partir de 1945, Jean Dubuffet consacre une grande partie de son travail à l’étude des oeuvres produites en marge de la société et réalisées par des individus souvent exclus et marginaux. Ces oeuvres vont ensuite rejoindre la collection de ce qu’il appelle l’Art Brut.

En 1956, il propose la création d’un art accessible à tous, sans aucune exigence de don ou de formation. Cet art célèbre avant tout le bonheur de créer sans l’influence des techniques académiques. Il a développé une technique unique de peinture figurative qui explore la frontière entre le chaos et le non sens. Sa rébellion s’étend également à l’art exposé dans les musées, ce qui lui a valu de nombreux conflits et ennemis.

Le mouvement de l’Hourloupe voit le jour en 1962. Il en a eu l’inspiration en dessinant machinalement des formes au stylo bille alors qu’il était au téléphone, des gribouillages. Le mot Hourloupe qui évoque des termes tels que hurler, hululer et loup, s’inspire également du livre Le Horla de Maupassant qui parle de la folie. Les esquisses au stylo bleu et rouge découpées et collées sur fond noir, créent ainsi des figures étranges. Ce travail dure plus de dix ans et se poursuit jusqu’à devenir une architecture avec la création de la fascinante Closerie Falbala à Périgny-sur-Yerres.

Jean Dubuffet crée des dessins qu’il a voulu érigé dans l’espace en trois dimensions. Il conçoit divers ensembles tels que le « Groupe de quatre arbres » de la Chase Manhattan Bank à New York, « La Closerie Falbala » à Périgny-sur-Yerres dans le Val-de-Marne, ou encore « Bel Costumé » au jardin des Tuileries à Paris (voici une vidéo de cette oeuvre publiée sur TikTok). En novembre 1998, l’ensemble « Coucou Bazar » et la « Closerie Falbala » sont inscrits sur la liste des monuments historiques.

Il rencontre Paulette Bret en 1927 avec qui il restera marié jusqu’à sa mort en 1985. Enterré à Tubersent dans le Pas-de-Calais, nous reste ses oeuvres et ses conseils : exploiter le hasard, devenir opportuniste, dessiner sans la contrainte du savoir faire.

À bientôt pour une nouvelle anecdote !

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