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Jean Tinguely, un art du total et du mouvement

Un artiste, une anecdote sur Jean Tinguely, artiste nouveau réaliste en mouvement.

« L’art est total, car il peut être « fait » aussi bien de pierre et d’huile, de bois et de fer, d’air et d’énergie, de gouache, de toiles et de situations, d’imaginaire et d’obstination, d’ennui, de bouffonnerie, de colère, d’intelligence, de colle et de fil de fer ou d’opposition. »

Jean Tinguely

Jean Tinguely est né le 22 mai 1925 à Fribourg, en Suisse. Sa mère part rejoindre son père à Bâle
élevé dans une famille catholique. Son père occupait un poste de manutentionnaire et sa mère travaillait comme employée de maison. En 1939 à 14 ans, il quitte l’école, arrache la pointeuse à son premier travail ce qui lui vaut son renvoie. Au même âge il part rejoindre l’Albanie dans son combat contre l’Italie fasciste. Arrêté à la frontière, il sera renvoyé chez lui.

Il débute un apprentissage de décorateur au grand magasin Globus en 1941. Mais il est licencié en août 1943 en raison de son manque de discipline. Malgré cet échec, il parvient à terminer sa formation en 1944 avec l’aide de Joos Hutter, un décorateur indépendant qui l’encourage à intégrer l’école des arts appliqués de Bâle. Il y étudiera de 1941 à 1945. C’est là qu’il fait sa première rencontre avec l’art moderne. Jean Tinguely s’imprègne des mouvements avant-gardistes tels que le futurisme, le Bauhaus, ainsi que les enseignements de Marcel Duchamp et Alexander Calder. Il se concentrera sur le dessin et la peinture. Mais il ressent une insatisfaction et décide d’explorer de nouvelles dimensions dans son art, notamment en intégrant l’espace et le temps.

À partir de 1951-1952, il commence à créer des machines animées par un moteur électrique. Il se marie avec l’artiste Eva Aeppli et naîtra leur fille Miriam. Tinguely a des revenus modestes avec les commandes de décoration de vitrines de magasins. En 1953 bien que la vente de ses œuvres ne lui assure toujours pas un revenu stable, il décide de s’installer à Paris. C’est à cette époque qu’il commence à créer de petites sculptures mécaniques en utilisant des matériaux de récupération.

Jean Tinguely n’est pas le premier artiste à en utiliser dans ses œuvres, à l’instar de Arman et César. Par contre il se démarque par sa capacité à combiner cette approche avec la sculpture en mouvement. C’est ainsi qu’il donne naissance à ses premières œuvres, abstraites et marquées par le surréalisme.

En 1954, il tient sa première exposition personnelle. Ensuite il participe à l’exposition « Le Mouvement » en 1955, qui consacre l’art cinétique. En tant que néo-dadaïste, Tinguely crée une série de machines appelées les Méta, parodiant l’abstraction et l’expressionnisme abstrait. Parmi ses créations figurent les « Moulins à prières » (1953-1954) ainsi que les « Méta-Malevitch » et « Méta-Kandinsky ».

Le 14 mars 1959, il largue des copies de son manifeste intitulé « Für Statik » (« Pour la statique ») depuis un avion au-dessus de Düsseldorf. La même année il présente à la Biennale de Paris ses machines « Métamatics », des machine à dessiner grâce au hasard des mouvements. En 1960, il co-fonde avec Yves Klein, Arman et d’autres les Nouveaux Réalistes. Ce mouvement cherche de nouvelles approches, évitant délibérément l’utilisation de matériaux traditionnels, comme le bronze ou la pierre. Ses membres cherchent à présenter le monde plutôt qu’à le représenter. Ils seront rejoins par Niki de Saint Phalle, César, Deschamps, Christo, pour ne citer qu’eux.

En 1963-1964, Jean crée la sculpture géante « Eurêka » pour l’Exposition nationale suisse à Lausanne. En 1966, en collaboration avec Niki de Saint Phalle, il réalise l’œuvre monumentale « Hon » au Moderna Museet de Stockholm.

Au fil des années, ses machines deviennent de plus en plus sophistiquées, réalisant des performances explosives et autodestructrices. En 1969, Milan, le fils de Jean Tinguely et de Micheline Gygax, naît. Il se marie à Niki de Saint Phalle en 1971, au fil du temps ils ont noué des liens artistiques et sentimentaux forts. La « Fontaine Igor Stravinsky », commande de l’état français inaugurée en 1983 à Paris, est le résultat de leur collaboration. Ils réaliseront également ensemble la « Fontaine de Château Chinon » en 1988, commande du président de la République François Mitterrand. En 1989, la Royal Academy of Arts, à Londres lui décernera le titre de docteur honoris causa.

Actif jusqu’à sa mort en 1991. Il passera les 5 dernières années de sa vie avec Milena Palakarkina, leur fils naîtra quelques mois après son décès en 1991 à l’âge de 66 ans à l’hôpital de l’Île à Berne.

Au revoir et à bientôt pour une nouvelle anecdote !

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