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Un artiste, une anecdote sur Jeff Koons, l’artiste Néo Pop Art flamboyant et controversé.

Jeff Koons, américain né le 21 janvier 1955, a décidé très jeune de devenir artiste pour attirer l’attention de sa famille. Son père, décorateur d’intérieur, lui a transmis sa passion pour l’art et la couleur. Koons a étudié à l’École des Beaux-Arts du Maryland Institute à Baltimore. Puis à l’Institut des Beaux-Arts de Chicago, où il a découvert le « ready-made » et le travail de Marcel Duchamp. Pendant cette période, il a également rencontré Salvador Dali, un artiste qu’il admire. Koons a occupé différents emplois à New York, notamment au Museum of Modern Art et en tant que courtier en matières premières à Wall Street.

Sa première exposition individuelle a eu lieu en 1980, et depuis lors, il a constitué une équipe d’assistants pour l’aider dans la production de son travail. Il adopte ainsi une approche similaire à celle d’Andy Warhol et de son « Usine ».

En 1985, Jeff Koons collabore avec le prix nobel Dr Richard Feynman et crée la série « Equilibrium ». Ils parviennent à exposer des ballons de basket en suspension dans des aquariums. En 1986, Koons réalise « Rabbit », une sculpture en inox représentant un lapin gonflable. Cette œuvre vendue en 2019 chez Christie’s à New York atteindra le montant record de 91 millions de dollars. Ce qui en fait l’œuvre d’art la plus chère jamais vendue pour un artiste vivant.
En 1991, Jeff Koons épouse La Cicciolina, actrice de films pour adultes. Ils travaillent ensemble sur des œuvres controversées. La série « Made in Heaven » présente des représentations explicites du couple ainsi que d’autres sujets. Ils se séparent en 1994 après la naissance de leur fils. En 2002, Koons épouse l’artiste Justine Wheeler et fonde une famille.

Cet artiste est polarisant, à la fois adulé et critiqué. Souvent perçu comme surévalué, commercial et provocateur. En effet, ses œuvres kitsch attirent particulièrement l’attention des riches nouveaux venus, tels que Bernard Madoff. Inspiré par la culture populaire et la Low Culture, il transforme des objets du quotidien en œuvres d’art, leur attribuant une valeur artistique. Certains le considèrent comme un poète capitaliste, prêt à tout pour créer des miracles artistiques.

L’artiste assume ne pas créé lui même ses œuvres. Sa méthode de travail le distingue de celle des artistes solitaires dans leur atelier. En effet, il fait appel à des collaborateurs pour l’aider dans la conception jusqu’à l’exécution des œuvres. Pour lui cette méthode a été utilisée par d’autres artistes célèbres par le passé, comme Raphaël et Rubens pour des commandes trop importantes. Mais il est vu comme fonctionnant davantage comme une entreprise que comme un artiste. Koons affirme son rôle de maître dans cette démarche.

Nouvelle subversion des conventions artistiques avec la sculpture « Split-Rocker » recouverte de pots de fleurs fraîches et qui représente une tête qui combine à la fois l’apparence d’un dinosaure et d’un poney. Son premier dévoilement a eu lieu en 2001 à la galerie des Papes à Avignon. Puis l’exposition de Koons au Château de Versailles en 2008 la mettra en valeur même si elle a soulevé des questions quant à sa pertinence au sein des jardins historiques français.

L’artiste a été plusieurs fois condamné pour plagiat. En 2018, il a été reconnu coupable en France de contrefaçon d’une marque de vêtement représentant un petit cochon. Cependant il s’agissait d’une publicité, ainsi difficile de déterminer si cela constitue réellement une violation de la propriété intellectuelle. Après tout, l’appropriation de sujets similaires fait partie intégrante de la nature du Pop Art.

Repoussant les limites, il conçoit le projet « Moon Phases » depuis 2022 afin d’envoyer des œuvres sur la lune et de les lier à leurs reproductions sur terre grâce à la technologie des NFT.

Malgré les critiques, Jeff Koons est un artiste majeur du courant contemporain avec un style unique qui génère des réactions intenses. À la fois un artiste renommé et une figure dominante dans le domaine du marketing, il a habilement créé une marque autour de son nom en fusionnant l’art et le commerce.

Au revoir et à bientôt pour une nouvelle anecdote !