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Le Noir en sculpture : Ombres et lumières du monde

Depuis l’Antiquité, la couleur noire évoque souvent des connotations de tristesse et de négativité dans notre culture. L’histoire du noir est en réalité bien plus nuancée et sa symbolique d’une profondeur inégalée. Dans les écrits des grands mystiques, l’expérience de l’obscurité précède souvent celle de la révélation lumineuse de la vérité. Dans l’œuvre de Michel Pastoureau, « Noir, histoire d’une couleur », le noir est présenté non pas seulement comme une couleur, mais comme une incarnation de l’évolution des sociétés, traversant les âges et les perceptions. Le noir a été une bénédiction et une malédiction, une couleur de fertilité et de dignité tout autant que de deuil et de rébellion.

Les sculpteurs, en travaillant le contraste entre la lumière et l’ombre, intègrent souvent cette teinte dans l’expression artistique de manière à accentuer les émotions et capturer l’essence même du sujet. En sculptant, le noir devient vivant, vibrant dans les creux et les saillies. L’artiste transforme alors un simple matériau en une réflexion sur la condition humaine.

Historiquement, la perception du noir a métamorphosé du symbole de la sobriété monastique à celui de la sophistication moderne. Synonyme d’élégance et de pouvoir dans la mode par exemple, ce penchant a trouvé un écho dans l’art de la sculpture. Le noir entre dans la création de pièces modernes qui captivent et interrogent. Aujourd’hui explorons les contradictions du noir : son austérité et sa pertinence, sa capacité à absorber et à refléter.

En fin de compte, comme les artistes et les artisans savent si bien le faire, il ne s’agit pas simplement de la couleur elle-même, mais de l’émotion et de la pensée qu’elle éveille. Cette attirance pour le noir a traversé les âges et constitue un thème récurrent dans l’histoire de l’art.

Les Moaï de Rapa Nui : un noir volcanique

Ces statues emblématiques de la culture Rapa Nui, on traversé les âges. Leur importance patrimoniale, leur valeur ancestrale et leur intérêt archéologique illustrent le génie des peuples qui les ont sculptées. Sans oublier l’art, l’histoire et les traditions qui s’y rattachent.

Des caractéristiques uniques

Dans une étude minutieuse, les archéologues ont révélé que chaque moai présente des caractéristiques physiques et stylistiques distinctes. Certaines statues ont une tête plus arrondie, d’autres possèdent un corps élancé et quelques-unes affichent des détails comme des doigts bien conservés. Ils ont une fonction : honorer l’ancêtre d’un clan qui à son tour veille sur ce clan. D’ailleurs leur nom complet « Moai Aringa Ora » signifie « le visage vivant de nos ancêtres » en langue Rapa Nui.

Des sculptures noires pleines de détails colorés

Les moaï ont été sculptés dans quatre types de pierres volcaniques : le tuf lapilli, le basalte, la scorie rouge et le trachyte blanc. Si certains sont rouges ou gris, la plupart sont gris-noir.

Intéressant à noter, les détails tels que les yeux et les autres ornements finaux des moaï étaient sculptés et assemblés uniquement une fois en place sur leur « ahu ». Sur ces corps et visages stylisés en pierre volcanique gris-noire, se rajoutent yeux en corail blanc, iris en obsidienne, ou coiffe en pierre volcanique rouge selon le rang de l’ancêtre honoré.

Des sculptures de mystère

On estime leur création près de mille ans, bien avant leur découverte par les Européens en 1722. La fabrication et le transport de ces géants de pierre fait partie des nombreux mystères les entourant. En effet ces imposantes statues, une fois achevées, peuvent atteindre 14 mètres de haut et peser près de 10 tonnes.

Les Vierges Noires : un noir mystique

Les Vierges Noires suscitent la curiosité et l’admiration depuis plusieurs siècles. Présentes principalement en Europe, elles se démarquent des représentations traditionnelles qui affichent généralement une Vierge à la peau claire. Leur nombre et leurs emplacements varient. Ces statues sont particulièrement concentrées en France, en Espagne et dans certaines régions d’Europe de l’Est.

D’un point de vue artistique, une statue de la vierge, quelle que soit sa couleur, représente un sujet délicat pour les sculpteurs. Cette représentation nécessite une maîtrise des contrastes et une finesse dans la réalisation des traits du visage. Il s’agit en effet de restituer à la fois la tendresse maternelle et une majesté mystérieuse. Ces statues sont non seulement des chefs-d’œuvre d’art religieux mais aussi des témoins de l’évolution des pratiques culturelles et religieuses.

Présentent dans toute l’Europe

Le phénomène des Vierges Noires remonte principalement au Moyen Âge, une période durant laquelle une ferveur religieuse intense était manifeste. Les premières datent du 11ème au 14ème siècle, créées dans le contexte de la prolifération des pèlerinages chrétiens. Souvent situées dans des sanctuaires et des cathédrales, ces statues ont rapidement acquis une aura sacrée, devenant des objets de vénération et de mysticisme.

De puissantes intermédiaires sacrées

Les Vierges Noires ont souvent été créditées de miracles et d’interventions divines, notamment dans des périodes de crise. Leur puissance supposée attire de nombreux fidèles, engendrant des pèlerinages qui perdurent aujourd’hui, comme ceux vers les sanctuaires du Puy-en-Velay ou de Rocamadour. Ces statues font partie intégrante de la foi populaire.

Pourquoi sont-elles noires ?

Plusieurs interprétations existent quant à la raison de leur couleur noire. D’un point de vue symbolique, le noir est souvent associé au mystère, à une profondeur spirituelle et à la sagesse divine. Ces caractéristiques pourraient avoir été délibérément choisies pour évoquer une Vierge particulièrement sacrée et mystique.

Une référence à la Terre-Mère

Une autre explication possible est l’influence des traditions païennes antérieures. En effet, certaines Vierges Noires auraient été incorporées à des lieux de culte pré-chrétiens honorant des divinités de la fertilité. La couleur noire serait alors une référence à la Terre Mère, symbole de fertilité et de résurgence.

L’usure du temps

Les Vierges Noires sont généralement sculptées dans des matériaux durables comme le bois sombre ou la pierre. Les bois tels que le chêne ou le noyer s’assombrissent avec le temps, cela pourrait expliquer leur teinte caractéristique. Une autre raison de cette couleur pourrait être l’obscurcissement dû aux dépôts de suie des bougies et encens brûlés dans les lieux de culte. Dans le courant du 19ème siècle certaines statues ont également été peintes en couleurs sombres, accentuant une aura mystique.

Louise Nevelson : « Pour moi, c’est la couleur totale »

Louise Nevelson s’est imposée en tant qu’artiste au début des années 1940. Artiste américaine née en 1899 en Ukraine, elle a du faire face aux critiques affirmant qu’elle négligeait les rôles d’épouse et de mère. L’artiste a également lutté contre un scepticisme biaisé quant à la force physique et intellectuelle d’une sculptrice. Comme certains de ses contemporains, Nevelson s’intéressait au sublime et à la transcendance spirituelle. Chez Louise Nevelson, dès les années 1950, le noir uniformise ses assemblages de bois et les transforme en architectures monumentales.

« Cela signifie la totalité. Cela signifie : contient tout. » Louise Nevelson

Le noir unificateur

« First Personage »

Ce totem en bois de Nevelson « First Personage » évoque la tension psychologique entre l’intérieur et l’extérieur. « First Personage », créé en 1956 se compose de morceaux de bois trouvés, éclatés, rugueux et cassés. Comme le suggère le titre de la sculpture, la dalle ondulante au premier plan représente le personnage extérieur contrôlé. La colonne faite de piques en arrière plan laisse entrevoir un moi caché, agité, plus chaotique. La couleur noire unifie les deux plans, impossible de les différentier. Ils sont une totalité.

« Sky Cathedral »

En 1958, elle crée « Sky Cathedral », un assemblage grand format de boîtes et de caisses en bois remplies d’objets quotidiens trouvés dans son quartier de Manhattan. Moulures, chevilles, ornements, forment un puzzle, comme un sanctuaire. Nevelson a peint toutes les pièces en noir, les unifiant visuellement tout en obscurcissant leurs identités originales. Malgré sa couleur noire uniforme, elle révèle rapidement une profondeur richement stratifiée.

Malvina Hoffman : noir et sculpture ethnique

Artiste américaine née en 1885 Malvina Hoffman est reconnue pour sa capacité a saisir les traits d’un visage et l’anatomie d’une personne. Élève de Rodin, elle développe un style unique, alliant précision anatomique et expressivité. Toutefois sa sculpture « Senegalese Soldier » produite en 1928 bien que techniquement superbe, montre des traits stylisé et exagérés. Elle a rendu la structure osseuse angulaire et la pilosité faciale de l’homme sénégalais avec des lignes épurées et simplifiées. Cependant l’artiste réalise la même année « Martinique Woman », une tête de femme originaire des Caraïbes d’un modernisme rompant avec les représentations caricaturales de l’époque.

L’artiste a utilisé du marbre noir de Belgique afin de réaliser les deux sculptures. Cela lui a sans doute permis de représenter l’origine ethnique de ses sujets. Son traitement différent de la matière, a fait ressortir le contraste de la peau noire lisse, de ses reflets, par rapport à la texture des cheveux.

Le « Hall of the Races of Mankind »

Hoffman a ensuite été chargée par le Field Museum en 1930 de créer des sculptures pour l’exposition « The Hall of the Races of Mankind ». Pour cette exposition, l’artiste a voyagé à travers le monde afin d’observer diverses populations. Elle a produit une série de 104 sculptures à taille humaine dépictant différentes origines ethniques. Dans ses échanges, Hoffman soulignait sa volonté d’illustrer la dignité et l’individualité de chacun de ses sujets d’étude.

Bien que captivant le public de l’époque, ses œuvres ont contribué à la volonté de l’époque de classer les humains en « types raciaux ». L’évolution des mentalités à permis en 1969 le retrait des œuvres. En 2016 le musée organise « Looking at Ourselves: Rethinking the Sculptures of Malvina Hoffman ». Une exposition jetant un regard différent sur ces sculptures, non plus un classement de « races » mais un regard sur la diversité, la beauté et l’inspiration derrière chaque sculpture.

Chakaia Booker : un noir d’histoire

Originaire du New Jersey, Chakaia Booker est une artiste qui explore l’identité afro-américaine et les questions sociales. Ses sculptures, influencées par diverses formes d’art et de culture africaine, abordent des thèmes tels que la résilience, la consommation et la classe ouvrière. Booker met en lumière la complexité culturelle et la force à travers des œuvres puissantes et symboliques.

Les œuvres d’art abstraites et expressives de Chakaia Booker sont réalisées à partir de pneus et de chambres à air en caoutchouc découpés, tordus et assemblés. Booker s’inspire des connotations sociales et culturelles de ce matériau abandonné. Généralement associés au travail, à l’industrie et au transport, les bandes de roulement des pneus évoquent ici les textures et les nuances de la peau et des cheveux. Entre les mains de l’artiste, le recyclage et la récupération offrent une beauté tissée à partir de déchets.

Faites le tour en vidéo de « Shaved Portions » sur notre flux Instagram ou Tik Tok

Richard Serra : le noir dense

Pour Richard Serra, le noir est une couleur qui modifie toujours l’espace. Il s’impose sur la lumière, artificielle ou naturelle, en conservant sa propre présence. Il interagit constamment avec un volume plus vaste dont il altère la perception de la masse. L’artiste l’explore à travers l’acier sombre de ses gigantesques plaques, où le noir devient gravité et tension physique.

Voici un podcast à écouter ou à lire afin de (re)découvrir cet artiste : « Richard Serra : espace, métal et perception dans l’art monumental ».

« Le noir est le moyen le plus simple de marquer un champ blanc, peu importe que l’on utilise du fusain ou de la mine de plomb » Richard Serra

De manière plus générale, c’est également un moyen efficace d’éviter toute association d’idées. En effet, selon l’artiste, une surface intégralement recouverte de noir limite le risque d’analyses ou d’interprétations trop poussées.

Retrouvez Richard Serra dans cet article traitant de la géométrie : « L’art de la géométrie dans la sculpture contemporaine ».

Tony Smith : le silence du noir

Tony Smith est l’une des figures majeures de la sculpture minimaliste américaine. Il est également le père de l’artiste Kiki Smith. Architecte de formation, il a transposé dans l’art une rigueur géométrique et une obsession de la forme pure. Ses sculptures monumentales, souvent constituées de modules géométriques simples (cubes, polyèdres, tétraèdres), sont presque toujours peintes en noir mat. Ce choix radical n’est pas décoratif, il répond à une véritable démarche artistique. Il en fait un silence imposant, une présence absolue.

Concentrer le regard

Pour Smith, le noir est une manière d’effacer toute distraction liée à la couleur. Ainsi le spectateur se concentre sur la présence brute de l’objet. Ce noir mat absorbe la lumière et neutralise les reflets, ce qui donne à ses sculptures une densité silencieuse. Elles imposent alors leur poids dans l’espace sans compromis. L’artiste parlait du noir comme d’une couleur « neutre » capable d’unifier la forme et de l’arracher à toute séduction esthétique. Ce dépouillement extrême visait à créer une expérience directe, frontale, entre l’œuvre et le spectateur.

Un principe d’unification

Parmi ses pièces les plus connues, on trouve « Die » réalisée en 1962, un cube d’acier de 183 cm de côté, peint en noir mat. Sa taille, proche de la hauteur humaine, confronte directement le visiteur à une masse muette, presque funéraire. Le titre évoque à la fois le « dé » (die en anglais) et la mort.

Tony Smith crée « Smoke » en 1967. Dans cette structure modulaire composée de formes géométriques imbriquées, le noir devient un principe d’unification. Le pigment transforme alors une construction complexe en une seule entité imposante. D’autres œuvres comme « Moondog » en 1964 ou « Amaryllis » en 1965 explorent également cette tension entre simplicité géométrique et monumentalité silencieuse.

Avec Tony Smith, le noir ne symbolise pas l’angoisse ou le vide, mais la réduction à l’essentiel. Ses volumes noirs imposent une présence qui n’a pas besoin de commentaire. Une forme pure, massive, silencieuse, qui se suffit à elle-même et transforme l’espace par sa seule existence.

Anish Kapoor : le noir qui efface

En 2014, l’artiste Anish Kapoor s’offre un privilège très particulier : l’exclusivité sur le Vantablack, ce matériau inventé par des ingénieurs britanniques. Composé de nanotubes de carbone très denses, ce noir ultra-profond absorbe 99,96 % de la lumière. Un objet recouvert de ce pigment perd tout volume et devient absent, une sorte de « trou visuel ». Initialement utilisé par l’armée et l’aérospatiale afin de masquer satellites et autres, Kapoor y voit un outil esthétique parfait pour ses sculptures. L’artiste aime travailler avec le vide, la réflexion et l’illusion.

L’absence par le noir

Kapoor a exploré cette puissance d’effacement dans plusieurs projets. En 2018 « Descent into Limbo » à la Fondation Serralves au Portugal, présente un gouffre circulaire peint de Vantablack. Les visiteurs, trompés par l’absence totale de volume visible, croient voir un simple disque noir au sol, alors qu’il s’agit d’un trou béant de 2,50m de profondeur.

Ainsi l’artiste revisite son œuvre de 1985 « Mother as a mountain ». À l’origine en rouge, les détails et reliefs sont désormais indiscernables dans la version noire. De même avec « Grave » en 2019, chaque face montre un aplat comme taillé dans la pierre. Il s’agit pour l’observateur de tourner autour de l’œuvre pour en saisir les contours et ainsi reconstituer les reliefs.

Scandale !

Mais l’affaire fait scandale dans le monde de l’art. En achetant l’exclusivité artistique, Kapoor se met toute la communauté à dos. Les critiques portent essentiellement sur le principe même de privatiser une couleur, d’enfermer une expérience sensorielle dans un seul atelier. Beaucoup d’artistes dénoncent ce geste comme une confiscation, une manière de fermer une porte au lieu d’en ouvrir une. Même le fameux « Bleu Klein » est disponible pour toute personne souhaitant l’utiliser.

La réaction est immédiate : d’autres créateurs se mettent à inventer des alternatives. Stuart Semple, par exemple, lance des pigments « les plus roses » ou « les plus noirs » du monde, vendus librement à tous… sauf à Kapoor. Semple l’a même interdit explicitement dans ses conditions de vente. Cette guerre des couleurs devient presque une performance collective, un pied de nez à l’exclusivité.

L’histoire du Vantablack n’est pas seulement celle d’un noir abyssal, mais celle d’un débat sur l’art, le partage et la liberté d’expérimenter.

Pierre Soulages : l’« Outrenoir » lumineux

Impossible d’évoquer le noir sans penser à Pierre Soulages, l’artiste né en 1919 et considéré comme une figure majeure de l’abstraction. Soulages a exploré le noir sous toutes ses formes, affirmant que sa profondeur varie en fonction du support. En 1979, il a introduit le concept d’Outrenoir, en recouvrant ses toiles de peinture noire épaisse. Paradoxalement, c’est la lumière réfléchie qui anime ses tableaux, offrant une riche palette de nuances.

Des noirs de lumière

En exposition, Soulages utilise la lumière pour créer une véritable mise en scène, transformant ses œuvres en objets tridimensionnels qui interagissent avec leur environnement. Chaque œuvre devient ainsi une expérience unique révélant et effaçant des formes. La lumière semble véritablement émaner du noir. Ses œuvres imposantes s’apparentent souvent à des sculptures par leur monumentalité et la manière dont la lumière sculpte leur surface. Cette manipulation du noir révèle des nuances allant du gris aux noirs profonds, proposant une expérience immersive. L’obscurité qu’il crée n’est pas simplement abstraite. Elle porte une dimension émotionnelle et mystique, enrichissant l’expérience visuelle au-delà des capacités de la photographie.

Le noir éternel et évolutif

Le noir en sculpture s’impose comme un élément symbolique de grande richesse, dépassant les simples associations à la mélancolie ou à la mort. De l’obscurité évocatrice des œuvres mystiques aux nuances subtiles des contrastes lumineux dans les sculptures modernes, le noir a su s’imposer comme une couleur à la fois sobre et révolutionnaire. Des statues de moaï de Rapa Nui aux Vierges Noires, le noir sert à la fois de toile de fond historique et de conteur silencieux des récits culturels, mystiques et arquées dans le temps. Ces œuvres, immortalisées dans la pierre volcanique, le bois ou le marbre, témoignent de l’évolution de la perception du noir, passant de la couleur de la fertilité et de la dignité à celle de l’élégance et de la sophistication.

Une relation

La réflexion artistique autour du noir, menée par des figures emblématiques telles que Louise Nevelson ou Pierre Soulages, poursuit cette exploration en conférant au noir une force unificatrice et inspirante. Leurs œuvres, souvent monumentales, exploitent le noir non pas pour transmettre le vide, mais pour engager une conversation silencieuse entre lumière et obscurité, entre l’objet et l’observateur. Ces créations, en absorbant et reflétant la lumière, deviennent des manifestations dynamiques, alignant l’abstrait avec le tangible.

Une exploration

Ce pigment devient, entre les mains des sculpteurs, un outil puissant pour explorer la profondeur de l’âme humaine, interroger les époques et revisiter les traditions. À travers les œuvres d’artistes le noir imprègne chaque sculpture d’une dimension spirituelle et émotionnelle, transformant des matériaux bruts en réflexions poignantes sur l’identité, l’histoire et la société.

Ainsi, le noir en sculpture apparaît à la fois comme un élément d’unification, de puissance ou de dissolution, et comme un champ de bataille symbolique. Chaque artiste y projette sa vision, mais tous révèlent une vérité commune : le noir est une matière vivante, capable de réinventer l’espace et finalement de faire la lumière.

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