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L’équilibre magique des oeuvres de l’artiste Calder

Un artiste, une anecdote sur Calder, l’artiste sculpteur dont les œuvres abstraites dansent dans une harmonie aérienne.

Alexander Calder, célèbre sculpteur et peintre américain, est né le 22 juillet 1898 à Lawnton à New York. Son père, Alexander Stirling Calder était sculpteur, et sa mère Nanette, était peintre. Dès son enfance, encouragé par ses parents, il développe son talent dans un atelier installé dans la cave de sa maison en Californie. Il y crée des sculptures et des jouets à partir de matériaux ordinaires. Calder reçoit une formation d’ingénierie mécanique au Stevens Institute of Technology et également d’artiste avec la peinture à l’Art Students League de New York. Il est connu pour être le pionnier de la sculpture mobile et a également utilisé le terme « dessin dans l’espace ». Ces œuvres comprenaient des portraits de personnes célèbres telles que l’actrice Kiki de Montparnasse.

En 1924, il travaille comme illustrateur pour la National Police Gazette. Alexander Calder se rend à Paris en 1926 où il fait une rencontre déterminante avec les surréalistes. En 1927, il expose ses jouets au Salon des humoristes à Paris. Il est attiré par le mouvement et l’animation depuis qu’il a assisté à des spectacles de cirque à New York et commence donc la création du « Cirque Calder ». Il s’agit d’un cirque miniature composé de fils de fer et de blocs de bois qu’il animait lui-même. Cette performance a attiré l’attention d’un critique de cirque, lançant ainsi la carrière de l’artiste. De nombreux artistes et intellectuels viennent voir son cirque qui connaît une popularité grandissante, passant de 15 à 200 figurines.

En 1928, il rencontre Joan Miró et lui présente son Cirque dans son atelier à Paris. Calder expose à Berlin en 1929 et s’associe à Léonard Foujita pour créer la musique de ses spectacles. En 1930, Calder est fasciné par les carrés colorés de Mondrian à Paris. Malgré l’opposition de ce dernier, il explore le mouvement et abandonne la peinture figurative. Son exposition « Volumes, Vecteurs, Densités » à la Galerie Percier le fait ainsi considérer comme un concurrent sérieux dans l’art abstrait.

Dans les années 1930, Calder connaît une période très productive et ambitieuse de sa carrière avec des expositions en Europe. En 1931, Alexander Calder se marie avec Louisa James. Il rejoint le groupe Abstraction-Création comptant Mondrian et Delaunay parmi ses membres. L’association regroupe des artistes qui prônent l’abstraction et la liberté créatrice, renonçant à la représentation de l’objet. Un an plus tard Marcel Duchamp appelle « Mobiles » les sculptures animés de Calder quand Jean Arp appelle « Stabiles » ses œuvres statiques.

À cause du fascisme il quitte l’Europe en 1933 vers New York avec sa femme. Installés dans une ancienne ferme à Roxbury, dans le Connecticut, le couple pratique alors l’agriculture biologique dans leur potager bien avant la tendance. Ils adoptent un mode de vie à la fois réservé et libre, typique des artistes et intellectuels de la côte Est. Leur style de vie est simple, empreint de l’esprit des premiers pionniers américains. Toutefois il soutient la lutte contre le nazisme en faisant jouer ses relations afin d’obtenir des visas pour des artistes français et européens comme André Breton, Fernand Léger, Chagall.

L’année 1934 voit « Steel Fish » la première des sculptures de Calder à être exposée aux éléments de la nature. En 1937, il crée son premier stabile, « Devil Fish », et réalise aussi la « Fontaine de mercure », une œuvre politique rendant hommage aux habitants d’Almadén, touchés pendant la Guerre civile espagnole. Il donne la fontaine à la fondation Miró en 1975 en raison de leur forte amitié.

Les rétrospectives de son travail commencent en 1938 à Springfield. Pendant la guerre, la pénurie de métal le contraint à abandonner ce matériau pour ses créations. Il se tourne alors vers des matériaux plus naturels tels que le bois et le fil de fer pour créer sa série « Constellations » dans les années 1940. Il crée et offre en 1942 le mobile « France Forever » en soutient de la résistance française. En 1943 il expose au Museum of Modern Art de New York.

Il remporte le grand prix de sculpture à la biennale de Venise en 1952. A partir de cette année, Calder se concentre sur la sculpture monumentale, notamment avec « La Spirale » en 1958. En 1962, il s’installe dans un nouvel atelier à Saché en Indre et Loire. Il obtient la consécration en 1964 avec une rétrospective au Guggenheim Museum de New York et publie son autobiographie en 1966.

La production de ses stabiles gagne en importance. On les demande dans les villes reconstruites après la Seconde Guerre mondiale. Calder collabore alors avec les Etablissements Biemont en Tourraine pour réaliser ses sculptures. En 1967, il crée « l’Homme » appelée aussi « Trois Disques » pour l’Exposition Universelle de Montréal.

Calder et Prévert créent en 1971 ensemble le livre « Fêtes », dans lequel Calder réalise des eaux-fortes et Prévert rédige un texte sur son œuvre. En 1974, Alexander Calder, artiste qui se renouvelle en créant des personnages découpés dans des tôles colorées, appelés « Crags » et « Critters ». L’artiste conçoit en 1973 la décoration extérieure de deux avions, « Flying Colours » puis en 1975 « Flying Colours of the United States ».

En 1973 il crée « Flamingo » sur la Federal Plaza à Chicago, un stabile de 16 mètres sur 15 et pesant 50 tonnes. Dans le quartier d’affaires de La Défense en région parisienne Calder crée « L’araignée rouge » installée en 1976 . Il a personnellement choisi l’emplacement de l’œuvre de 15 mètres pour 75 tonnes.

L’artiste Calder décédera cette même année à New York, peu après avoir inauguré une rétrospective de son travail.

Son atelier de Saché est devenu une résidence d’artistes depuis 1989. Calder ne se limitait pas à un mouvement artistique et croyait que l’art ne devait pas être expliqué. Ses créations étaient le résultat d’une exploration artistique inspirée de sa vie et de ses rencontres. Calder a ainsi décrit son travail comme étant « complètement inutile et dénué de sens. C’est juste magnifique, c’est tout. »

Au revoir et à bientôt pour une nouvelle anecdote !

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