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Une artiste, une anecdote sur Louise Bourgeois, une artiste engagée inspiratrice des nouvelles générations féminines.
La célèbre artiste française Louise bourgeois, naturalisée américaine, a totalement bouleversé le monde de l’art contemporain du XXe siècle grâce à son style rebelle. Sa reconnaissance tardive n’a en rien altéré sa créativité et elle est devenue une référence incontestable.
Dès son plus jeune âge, Louise Bourgeois est initiée à l’art par ses parents qui travaillent dans la restauration de tapisseries. Elle grandit dans un environnement dominé par les femmes, entourée de pelotes de fil et d’aiguilles. Sa mère, une féministe pragmatique, dirige le travail tandis que son père collectionne les antiquités, tout en ayant une relation extraconjugale avec sa gouvernante anglaise. Cette double trahison perturbe profondément Louise qui se sent manipulée par les adultes. Après des études au Lycée Fénelon et à la Sorbonne en mathématiques, elle suit des cours d’art dans diverses académies. À environ 20 ans, après la mort de sa mère, elle part à New York avec son mari, un étudiant américain passionné par le primitivisme dans l’art moderne. Ensemble, ils adoptent un enfant français, Michel, et auront par la suite deux autres garçons nommés Jean-Louis et Alain.
Au début des années 1950, elle se consacre à la sculpture. Elle y explore des notions telles que l’aspiration, le rêve et la création. Pour cela elle s’inspire de ses propres souvenirs et émotions. Son œuvre avait une signification personnelle pour elle et lui permettait de maintenir une santé mentale stable.
En créant ces sculptures d’araignées, notamment celles nommées « Maman », elle évoque le souvenir de sa propre mère, décédée lorsqu’elle était jeune. Elle l’utilise comme un symbole maternel protecteur. « L’araignée est une ode à ma mère. Ma mère était aussi intelligente, patiente, utile, raisonnable, indispensable qu’une araignée ».
Louise Bourgeois a également exploré l’image du père, le représentant souvent comme une créature monstrueuse dans ses œuvres. Elle dépeint souvent le père comme un tyran adultère qui perçoit les femmes comme des êtres destinés à obéir à son autorité. « Si mon père m’a détruite, pourquoi ne pas le démolir moi-même ? »
Fidèle à son franc parlé sans jamais revendiquer un statut de féministe, elle dit « Je suis une femme, je n’ai donc pas besoin d’être féministe ». Son oeuvre a un impact considérable sur les artistes féminines et féministes qui ont suivi ses pas. Elle a brisé les conventions en utilisant des champs différents broderie, sculpture sur bois, conception de mobilier…
À 84 ans, Louise Bourgeois collabore avec la vidéaste Brigitte Cornand sur un morceau de slam. Le résultat était poétique et surprenant, cliquez ici pour découvrir et surtout écouter la vidéo sur Youtube. Son art était un moyen de libérer ses émotions personnelles et effectivement, elle considérait son travail comme thérapeutique. Femme forte et sensible, Louise Bourgeois restera toujours une artiste révolutionnaire inoubliable.
À bientôt pour une nouvelle anecdote !