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Max Ernst, un regard surréaliste unique

Un artiste, une anecdote sur Max Ernst, artiste dadaïste, surréaliste, dont les rêves ont influencé l’art.

Maximilian Maria Ernst dit Max Ernst naît le 2 avril 1891 à Brühl, en Allemagne dans le couple uni d’une famille bourgeoise. Sa mère Louise Ernst, née Kopp, donne naissance à de nombreux enfants. Alors qu’il a 6 ans, il perdra sa sœur Maria de 1 an son aînée. La brutalité de l’événement le plongea alors dans un profond abattement. Incapable de trouver des réponses c’est là que commence ce qu’il appelle les « visions de demi-sommeil » qui enrichiront ses créations futures.

Il subi l’influence de son père Philippe Ernst, un homme pris entre son enseignement des sourds-muets et ses obligations. Un homme pieux et talentueux qui trouve le temps de peindre des scènes de forêt. Sa renommée grandit au-delà de sa petite ville grâce à sa réputation d’artiste exceptionnel. Il conduit Max à l’âge de trois dans la forêt la nuit, lui laissant une empreinte durable dans son imaginaire. Il se rappelle d’une peinture en particulier : son père peignant leur jardin, efface de sa composition un arbuste, puis soudain arracha l’arbuste « gênant ». Max ressentit une irritation croissante et une révolte muette contre cette façon de faire. Cela eut des effets durables sur leur relation.

Au cours de son adolescence, Max Ernst excellait dans la reproduction réaliste de la nature mais préférait laisser libre cours à son imagination. La peinture de son père l’agaçait. Lui, voulais créer des formes nouvelles et fantastiques pour exprimer sa révolte. Ces expériences angoissantes sont devenues des œuvres d’art qui lui ont permis de triompher. Après avoir étudié la philosophie, la psychologie et l’histoire de l’art à l’université, il commence en 1912 à travailler en tant que critique théâtral et expose ses œuvres au Salon de l’art et du livre de Bonn. En 1913, il rencontre Robert Delaunay et Guillaume Apollinaire et participe au Premier Salon d’automne allemand. Blessé à deux reprises lors de la Première guerre mondiale, il développera un sentiment d’aliénation marqué par l’horreur.

En 1918, il se marie avec Luise Straus à Cologne. Elle est historienne et journaliste d’art et représente la « femme nouvelle » de la République de Weimar. Ils auront un fils, Jimmy, mais ils se sépareront en 1922. Elle sera persécutée par les nazis, déportée puis tuée à Auschwitz en 1944. Max Ernst commence alors à expérimenter des œuvres en trois dimensions pendant cette période. Ces expérimentations témoignent de sa méthode de travail indirecte et de la nature changeante de sa vision, qui se reflète dans l’ensemble de son œuvre. À cette époque, il utilise déjà des objets de la vie quotidienne tels que morceaux de bois, bobines de fil, formes à chapeau et tasseaux pour ses sculptures. Il les assemble pour créer des figures anthropomorphes. Max Ernst utilise un processus d’additions successives pour élaborer ses compositions. L’enchevêtrement et l’association des formes deviennent alors un véritable principe de travail.

Après le succès de sa première exposition à Paris en 1921, Max Ernst s’installe à Montparnasse. Soutenu par Paul Éluard, il continue donc de peindre, s’impliquant rapidement dans le mouvement dadaïste. En 1922, il peint « Au rendez-vous des amis », une toile surréaliste, et expérimente l’hypnose et l’écriture automatique. Il épouse Marie-Berthe Aurenche en 1927. En 1930, Max Ernst poursuit son travail artistique surréaliste et contribue à la revue « Le surréalisme au service de la révolution ». Sa peinture intitulée « La Vierge corrigeant l’enfant Jésus » suscite l’admiration grâce à son style surréaliste et à sa représentation quelque peu non conventionnelle du thème. En 1931, il fait paraître son troisième roman-collage et réalise ses premières sculptures en plâtre. En 1934, Max Ernst pratique sérieusement la sculpture après sa rencontre avec Alberto Giacometti. Il réalise la même année la sculpture « Oiseau-tête ».

Max Ernst arrêté en septembre 1939, réussit à quitter la France pour les États-Unis en 1941 avec l’aide d’un ami journaliste. Il se marie avec Peggy Guggenheim mais leur union ne dure pas. Il fréquente Marcel Duchamp, André Breton et d’autres intellectuels français, préparant ainsi le terrain pour l’expressionnisme abstrait. Durant son exil aux États-Unis en 1944, il revient à la technique du moulage en plâtre, utilisant des objets tels que des boîtes et des assiettes comme matrices. L’une de ses œuvres les plus remarquable, « Le roi jouant avec la reine », est exposée en 1944 à New York.

Max Ernst rencontre Dorothea Tanning, artiste peintre et sculptrice, ils tombent amoureux et se marient alors en 1946. L’artiste prendra la nationalité américaine en 1948. Il réalise la même année « Capricorne » pour sa maison de Sedona en Arizona. Cette œuvre, la plus ambitieuse, sera coulée en bronze en 1964.

En 1954, Max Ernst reçoit le Grand Prix de peinture à la Biennale de Venise. Hans Arp et Joan Miro sont également récompensés lors de cette manifestation. Cette récompense le fait alors connaître à l’international. Son travail artistique est récompensé au fil du temps par plusieurs rétrospectives et distinctions.

Toujours en 1954, il réalise à Amboise une fontaine hommage à Léonard de Vinci qu’il intitule « Aux cracheurs, aux drôles, au génie ». Dans cette installation figure « Grande Tortue » que l’artiste a destiné aux plaisir des yeux et à la curiosité des enfants. À la fin 1958, il obtient la nationalité française, pour l’occasion une rétrospective de ses œuvres est organisée au musée national d’Art Moderne.

En 1971 il crée avec sa ville natale la Bourse Max Ernst, attribuée depuis à 52 jeunes étudiantes et étudiants en art. En 1975, il donne alors à l’état français « Le Grand Assistant » créée en 1967. Découvrez cette œuvre installée actuellement à l’extérieur du Centre Pompidou à Paris.

Max Ernst décède la veille de son 85ème anniversaire, le 1er avril 1976 à Paris. En examinant le mythe et l’inconscient, Max Ernst artiste surréaliste crée des œuvres qui défient la réalité et explorent les recoins les plus profonds de l’esprit humain. Son travail continue d’influencer de nombreux artistes contemporains.

Au revoir et à bientôt pour une nouvelle anecdote !

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