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Niki de Saint Phalle, une Nana engagée

Un artiste, une anecdote sur Niki de saint Phalle, une Nana engagée.

Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle, surnommée Niki, est issue d’une lignée d’aristocrates français. Vers 5 ans, elle vit ce qu’elle appellera la grande dépression, celle de sa mère et le crash boursier de son père. D’autres événements à venir contribueront à forger son tempérament de révoltée.

À 17 ans elle travaille comme mannequin pour Vogue ou Life Magazine mais décide à 25 ans de se consacrer uniquement à son travail d’artiste. Après avoir fait une dépression nerveuse elle se fera interner dans un hôpital psychiatrique à Nice. Cet événement va la conduire sur le chemin de l’art. Encouragée par les médecins elle commencer à dessiner.


C’est au travers de ses livres qu’elle s’adresse à ses enfants issus d’une première union, délaissés âgés de 5 et 9 ans. C’est à plus de soixante-ans passés, qu’elle conjurera une terrible épreuve dans un autre livre. Elle y explique avoir trouvé dans l’art une sorte de thérapie pour surmonter et transformer son traumatisme après avoir été violée à 11 ans par son père. En 1960, sa rencontre amoureuse avec l’artiste Jean Tinguely a aussi été une opportunité de rejoindre le groupe des Nouveaux Réalistes avec Yves Klein qui s’oppose au purement figuratif.

1961, premières séries de Tirs, sur des poches de peintures colorées qui explosent et saignent. Pour elle c’est sur la société et ses injustices qu’elle tire. Ce travail scandalise et la rend internationalement célèbre. Elle fera des œuvres féministes avec la femme au cœur des représentations comme « La mariée » en 1963 ou « Crucifixion » en 1965.

À partir de 1965 elle créera « Les nanas » ( surnom qu’elle donnait enfant à sa nounou ) en papier collé et résine. Elles sont parfois ornées de mosaïque et de morceaux de miroir. Ces sculptures monumentales abordent les thèmes de la maternité, l’amour, les monstres. Aux formes colorées et exagérées, elles sont le symbole de la femme conquérante, émancipée, puissante, joyeuse, libre et sûre d’elle.

En 1966 Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, son mari, et l’artiste finlandais Per Olof Ultvedt exposent « Elle, une cathédrale » oeuvre éphémère en suède au Moderna Museet de Stockholm. Une femme allongée de 23 mètres de large et 6 mètres de haut. On peut accéder à l’intérieur de ce monument en passant entre ses jambes ouvertes. L’expérience audacieuse fut révélée au public au dernier moment par peur d’interdiction.
En 1982 avec Jean Tinguely, elle crée la « Fontaine Stravinsky » au pied du centre George Pompidou. Il l’aide également dans un projet « Le Jardin des Tarots » situé en Italie. Elle y consacrera 20 ans de sa vie, entre 1979 et 1993. On y retrouve les 22 arcanes majeures : le magicien, la grande papesse. Ces constructions sont recouvertes de mosaïque à l’image des Nanas. On peut à nouveau rentrer à l’intérieur. L’ inauguration en 1998, n’est pas sans rappeler celle d’Antoni Gaudí, que Niki de Saint Phalle aime énormément.

Elle nous quitte en 2002 à 71 ans, elle vivait à La Jolla (San Diego) aux états Unis. Niki une voix qui s’élevait contre les inégalités, les injustices, et la norme avec la volonté de démocratiser l’art et le rendre accessible et expérimental.

À bientôt pour une nouvelle anecdote !

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