Podcast: Download (Duration: 5:58 — 6.3MB)

S'inscrire au podcast via une plateforme Apple Podcasts | Spotify | Android | Deezer | RSS

Un artiste, une anecdote sur Salvador Dali, l’artiste surréaliste touche à tout et sensationnel.

Salvador Dali, artiste surréaliste polyvalent de renommée internationale, excelle dans la peinture, la sculpture, la gravure, l’écriture de scénarios et la littérature. Il explore les styles artistiques du cubisme et du surréalisme pour exprimer sa vision unique. Passionné par une multitude de disciplines, Dali laisse son empreinte dans bien des domaines. La décoration, le design, la littérature, la joaillerie, la publicité, le cinéma, la parfumerie et la sculpture.

Salvador Dali naît en 1904 à Figueras, dans le nord de la Catalogne. Il porte le même prénom que son père, mais subit l’influence de son frère aîné, décédé environ un an avant sa naissance. Dès son plus jeune âge, Salvador ressent le besoin de prouver sa valeur. Il veut souligner qu’il est le « frère vivant », et non pas un substitut du frère décédé.

À l’âge de seulement 10 ans, Salvador montre déjà un talent exceptionnel en peignant des paysages à l’huile et des scènes de genre. Encouragé par son père autoritaire, il poursuit des études aux Beaux-Arts de Madrid en vue de devenir peintre. Cependant, un an plus tard, il est confronté à une tragédie lorsque sa mère avec laquelle il était très proche décède.

En 1922, son père se remarie avec la sœur de sa défunte mère, une situation que Salvador n’a jamais pu accepter. En 1926, il part pour Paris en compagnie de sa sœur et de sa tante. Durant son séjour, il fait la rencontre de Picasso et s’inspire de la richesse culturelle de la ville. Trois ans plus tard, lors d’un deuxième voyage à Paris, Dali a la chance de rencontrer le groupe des surréalistes grâce aux conseils de son ami Joan Miró.

C’est là-bas qu’il tombera amoureux de Gala, de dix ans plus âgée que lui. Mariée à Paul Eluard et mère d’une fille prénommée Cécile. En plus d’être une femme d’affaires occupée à négocier les contrats elle devient l’épouse civile de Salvador Dalí en 1933. Ils renouvellent leurs vœux religieusement en 1958. Gala jouera un rôle crucial dans la vie de Dali. Elle le guérit de ses crises de nerfs et en devient son unique modèle féminin. Elle est de surcroît une source d’inspiration centrale pour ses créations. Gala devint ainsi une véritable figure mythique vivante.

Dans ses récits autobiographiques, Salvador Dali raconte comment il a sculpté sa propre version de la Vénus de Milo. L’art des objets symboliques le fascinait et croyait ainsi qu’ils avaient le pouvoir d’émouvoir et de susciter la réflexion.

Salvador Dali développe par contre, une phobie de l’avion et de la conduite, toujours en état d’alerte au moindre bruit. Mais l’artiste n’est pas moins créatif. Dans les plus célèbres de ses sculptures en bronze, on trouve des œuvres telles que « Vénus à la girafe ». Il crée également d’autres sculptures surréalistes notables. Par exemple le canapé en forme de lèvres appelé « canapé Boca », inspiré de Mae West. Parmi ses créations surréalistes, on peut citer « Le Profil du temps », « La Noblesse du temps », « La Vénus spatiale », « Alice au pays des merveilles » et « L’Éléphant spatial ». Une de ses œuvres les plus connues est le « Téléphone Homard », aussi appelé « Téléphone Aphrodisiaque », créé en 1936.

Salvador Dali plein d’humour, créé en 1947, son livre « Manuscrit de 50 secrets magiques ». Il y inclut un tableau d’évaluation des plus grands artistes, notant leurs performances de 0 à 20. Devinez entre autres la note qu’il a attribué à Pablo Picasso ?

Puis à partir de 1968 et pendant près de vingt ans, l’artiste surréaliste se consacre à la création d’œuvres en pâte de verre. Il signe une trentaine de pièces pour la prestigieuse maison Daum. Parmi ces pièces emblématiques, on retrouve « Vénus Aux Tiroirs », « Dance of Time », « Débris Automobile » et la fameuse « Montre Molle » (ces quatre pièces ont visibles sur le site Daum voici le lien). En tant que créatif publicitaire, il ajoute en 1969 une marguerite jaune à la typographie sur l’emballage des sucettes « Chupa Chups ». Ce logo reste inchangé depuis plus de cinquante ans.

En 1981, la Compagnie Française de Commerce Internationale (COFCI) le sollicite pour créer un parfum, inspiré de son tableau inachevé « Apparition du Visage de l’Aphrodite de Cnide ». L’artiste accepte avec enthousiasme cette collaboration et conçoit un parfum au flacon original représentant une bouche-sexe avec un nez au-dessus. En 1994, Dali dévoile un dessin à l’encre de sa propre version de la Statue de la Liberté.Il la montre les deux bras levés ! Sa réalisation en bronze suivra. Et en 2003, grâce à la technologie de l’infographie, « Destino » (Ici le lien Youtube) prend vie et intègre dans le film Fantasia 2000. Le souhait posthume de l’artiste se réalise.

Récemment son travail a connu des rebondissements. Un bas-relief en cire datant de 1978, intitulé « Lost Wax », est re-découvert. Il représente un Christ crucifié, en lien avec son célèbre tableau intitulé « Le Christ de saint Jean de la Croix » réalisé en 1951. Il avait également fait un autre bas-relief intitulé « Moïse et le Monothéisme » s’inspirant de la sculpture de Moïse de Michel-Ange.

Le 10 juin 1982, Gala décède à Cadaqués. Elle est inhumée dans une crypte du château de Púbol en Catalogne, que Dali avait offert de son vivant. Après cette perte, Dali décide de quitter définitivement Cadaqués-Portlligat pour s’établir à Púbol. Il souhaite ainsi rendre hommage à Gala et préserver sa mémoire. Il y résidera jusqu’en août 1984, lorsque, en jouant avec sa sonnette, il provoque un incendie dans sa chambre. Bien qu’il soit secouru des flammes, il souffre de brûlures sur 20% de son corps. Après cet incident, Salvador Dali s’installe à Figueres où il décède.

De son vivant, Salvador Dali est l’un des deux artistes, avec Pablo Picasso, à avoir bénéficié de la création de deux musées exclusivement dédiés à son œuvre. Le Théâtre-musée de Dali a été inauguré en 1974 et a continué d’évoluer jusqu’à la mort de l’artiste en 1989.

À bientôt pour une nouvelle anecdote !