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Un titre pour César

Un artiste, une anecdote sur César le sculpteur, qui a gagné son titre sous le feu des projecteurs.

César Baldaccini, de son nom complet, sculpteur est né dans un quartier populaire de Marseille. Il quitte l’école à l’âge de 12 ans. Il a 14 ans quand sa mère l’inscrit au cours du soir des beaux-arts. À 22 ans il atterri a Paris et s’oriente vers la sculpture métal, matériau bon marché à l’époque.

« Mon atelier, c’est comme si c’était une carrière. »

César

Sa carrière s’envole, vite il expose dans des salons prestigieux. Tout le monde veut déjà son César.

En passant devant une casse automobile il a une révélation, la compression. César va compresser tout ce qui lui tombe sous la main. Le buzz est à son paroxysme quand il compresse la Zim, luxueuse voiture concurrente de Cadillac.

Inspiré part le jeu des proportions, il reproduit son pouce en différente tailles, et nous livre en 1994 une version de son pouce de 12 mètres installé dans le quartier de la Défense en région parisienne. Il moulera également le sein d’une danseuse du Crazy Horse Saloon et expérimentera ses Expansions.

En 1976, son ami Georges Cravenne, journaliste et producteur, veut un événement qui récompense le cinéma français à la manière des Oscars américains. Il fait alors appel à César. La première version du trophée représente une silhouette enveloppée d’une bobine de film. Elle ne convainc pas et sera remplacée l’année d’après par la compression que nous connaissons.

C’est une compression en bronze ayant un aspect de lingot d’or patiné de façon à ne pas trop briller sous le feu des projecteurs. Ceci afin de ne pas voler la vedette aux nominés. En coulisse, un graveur personnalise le trophée du nom du lauréat.

Malgré sa notoriété, César est boudé par le milieu de l’art, trop en avance, trop décalé, trop revendicatif par rapport à une société de consommation grandissante. C’était une personnalité accessible qui voulait sortir de la norme, il souhaitait être regardé comme l’artisan soudeur méridional en quête de nouvelles créations.

Il nous a quitté en 1998 à 77 ans. Il faudra attendre 20 ans après sa mort, pour qu’une rétrospective de son travail ai lieu au Centre Georges Pompidou à Paris.

À bientôt pour une nouvelle anecdote !

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