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C’est bien fait pour toi ou l’art de la résilience

Vous êtes vous peut être déjà entendu dire enfant ou adulte « c’est bien fait pour toi » ?
Cette expression décrit une situation où on a voulu faire quelque chose mais on a échoué. Ou la notion de leçon, tu as quelque choses à apprendre. Elle est couramment utilisée et même si elle semble simplette, elle recouvre à mes yeux une signification plus profonde. En fait on pourrait aussi l’entendre au premier degré : comme avoir réussit à atteindre ses objectifs. Elle pourrait également souligner la persistance et le travail acharné nécessaire pour y arriver, la notion de résilience. Justement tout se joue à ce moment, ce jugement deviendra t-il un tremplin ou un abîme ? À vous de choisir.

Être résilient c’est être alchimiste

tableau transformation alchimie

On vous souhaite un truc moche à la base, c’est plutôt injuste. On pense que vous ne valez pas grand chose, que vous ne rentrez pas dans les clous, que vous faite tâche. Vous n’êtes pas à votre place. Prenez l’exemple de Rodin, qui à ses débuts à été considéré comme un imposteur, ses créations étaient trop parfaites, je vous en parle dans cette anecdote « Rodin, trop réaliste pour être vrai ».
À la longue ces pensées peuvent vous décourager et même saper votre estime de vous même. Je ne prendrais pas le temps de développer les raisons qui peuvent pousser certains êtres à avoir de tels attitudes ou comportements, ce n’est pas l’objet de cet article. Ce qui nous intéresse c’est comment on peut traiter de manière éclairée cette négativité qui enlise voire nous fait potentiellement basculer dans une vision négative du monde. Nous reste à notre disposition de pardonner, même si c’est presque plus difficile quand il s’agit d’une personne qui nous est chère. Devenons un alchimiste capable de transformer notre plomb en or.

C’est ici que la notion de résilience prend tout son sens, même si ce terme a été très ou trop entendu, partout et dans tout. De la voiture résiliente à la maison résiliente…Pourtant la première fois que j’ai entendu ce mot, c’était Boris Cyrulnik dans son livre « Sauves-toi la vie t’appelle ». Ce petit garçon, séparé de ses parents pendant la seconde guerre mondiale dans des conditions effroyables, déploie des ressources impensables de force et de volonté pour devenir plus tard le neuropsychiatre de référence que l’on connaît depuis plus de deux décennies.

Qu’est-ce que la résilience ?

La résilience consiste pour une personne qui a subit un traumatisme, à s’éloigner ou se détacher de la souffrance afin d’optimiser sa reconstruction. Ce processus se fait en général par la parole. On peut décider de se faire accompagner par un professionnel. L’étymologie de ce mot est intéressante : elle parle de saut en arrière, littéralement « rebondir ». La résilience va permettre de trouver des mécanismes pour résister et s’adapter.

Huit de ces processus on été repérés :

  • la défense-protection ;
  • l’équilibre face aux tensions ;
  • l’engagement-défi ;
  • la relance ;
  • l’évaluation ;
  • la signification-évaluation ;
  • la positivité de soi ;
  • la création.
divinité bouddhique


Dans les processus identifiés on peut faire un lien symbolique avec le kintsugi, cet art japonais qui consiste à réparer une céramique cassée en utilisant un savant mélange de résine et d’or. L’objet n’est plus brisé, ses réparations sont valorisées, le valorisent et l’intensifient. Les fissures deviennent partie intégrante de l’œuvre, prenant de la valeur. Une façon de rendre beau sans oublier la notion de parcours qui transforme la peine en pardon.

Le psychiatre Serge Tisseron met en garde sur la médiatisation de ce concept. Il peut y avoir deux facettes : la réussite ou une autre forme d’exclusion culpabilisante pour ceux qui n’auraient pas de cheminement résilient parce qu’il ne trouve pas où qu’il ne peuvent pas surmonter leur désespoir.

Comprenons bien ce nous…

Certaines personnes dans leurs attitudes essaient de nous priver ou de saboter le sens de notre vie. Notre défi alors, faire le travail en sens inverse et regarder de plus près les actes ou les mots qui nous ont fait nous regarder d’un œil dévalorisant. Même si c’est seule / seul et dans l’intimité profonde qu’on affronte nos épreuves et nos triomphes, notre compréhension de nous même nous implique systématiquement dans un processus de réflexion sur nos choix et nos valeurs. C’est cela faire le chemin inverse.

« Celui qui a un pourquoi peut vivre avec n’importe quel comment »

Friedrich Nietzsche


Cette réflexion profonde vous demande de vous pencher sur votre situation actuelle. Il y a heureusement des valeurs qui nous accompagnent comme la passion et la curiosité. Si la première n’est pas toujours au rendez-vous, la curiosité reste la racine de tout projet. Avoir des peurs des craintes des doutes c’est normal. Je disais toujours à ma plus jeune fille, très inquiète à chaque changement de cycle scolaire, que c’est une nouvelle étape. De son point de vue, elle passait de la plus grande du cycle terminé à la plus petite d’un nouveau cycle. Après la maternelle, c’est la primaire, puis le collège, le lycée. Pour la rassurer et la convaincre de mes propos, je lui disais « tu vas rencontrer de nouveaux amis ! », et c’est exactement ce qui ce produisait à chaque fois.

Mais cela ne s’arrête jamais vraiment, on est toujours le nouveau à un moment donné. Et cela surtout si on a l’envie, le courage de remettre en question nos compétences et nos repères. Lorsque vous êtes le nouveau, rappelez-vous que vous avez un rôle à jouer. C’est l’occasion d’explorer votre propre voie et de trouver ce qui fait de vous un être unique, se faire confiance c’est faire confiance à votre ressenti.

Un peu de magie

Si vous avez un peu de temps, regardez le duo de « Nu et culotté ». Ils partent nus, sans argent, sans vêtements avec un rêve. Cela peut être construire un igloo, un bonhomme de neige au sommet d’une montagne, boire un chocolat avec le roi des belges, aller voir des aurores boréales en Islande. Ils vivent des rencontres humaines fortes toujours avec la même démarche, voir la beauté et l’espoir dans l’humain.

escalade transformation

Bon je ne vous propose pas d’aller jusque là ! Mais la magie du « je vais de l’avant » opère à chaque fois. Je ne dis pas non plus que c’est toujours simple. Une chose est sure la base de ces changements c’est votre capacité à vous reconnecter et reprendre votre forme initiale. Celle qui ce cache parfois sous les critiques que l’on entretien avec le fameux « ce n’est pas pour moi », le célèbre « j’y arriverai pas ». Replongez vous dans votre moi profond, quand vous aviez de grands yeux ouverts au monde, ce moment où la motivation vous stimulait pour apprendre à marcher puis à parler. Donnez-vous un mini défi. Comme de rencontrer des personnes bienveillantes qui seront ravies de vous aider à apprendre quelque chose. Ce quelque chose qui attise depuis longtemps votre curiosité, pour moi c’est l’art et la culture…et vous c’est quoi ?

Voici une suggestion de lecture, le livre « Comme par magie » par Elizabeth Gilbert , qui donne des clés pour regarder les choses sous un autre angle. Pour vous donner un aperçu j’ai écrit un article sur ce livre , vous pouvez le lire en cliquant ici.

C’est également une façon douce d’embellir votre intérieur pour créer une atmosphère positive et chaleureuse qui aide à se sentir bien avec soi. C’est un moyen sans limite pour explorer notre rapport au monde et transformer nos épreuves en beauté.

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Cette publication a un commentaire

  1. Melisse

    Un article qui laisse voir les choses autrement.
    Merci du partage

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  • Temps de lecture :10 min de lecture