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L’art, une démarche majestueuse et inspiratrice

L’art est une façon de se réconcilier avec la vie et avec la beauté. Rester en admiration devant une œuvre est une façon d’apprendre à s’aimer. Si on est capable d’être touché c’est bien à l’intérieur que la réaction se fait ! Cette image que l’on a de soi à ce moment là est une façon de se développer personnellement et de progresser. J’ai eu la chance d’aller à Florence admirer le David de Michel-Ange. Je voulais juste m’arrêter, avoir le temps de me poser et observer ce travail pharaonique. C’est majestueux et inspirant, ça m’a porté dans ma démarche de sculptrice.

La copie, la création d’un lien

Quelques années auparavant j’ai réalisé une copie du visage de Giuliano Médicis, sculpture en marbre de Michel-Ange, lors de mon apprentissage à l’atelier de copie de André Del Debbio à l’Académie Julian. Là où la reproduction par moule est une chose, faire une copie à son niveau ouvre des voies complètement différentes. C’est un exercice que je souhaite à tous les passionnés. Cela m’a permis de créer un lien avec cet illustre artiste qui s’est investi dans chacune de ses œuvres. Si vous voulez en apprendre plus je partage quelques détails dans cette anecdote : Michel-Ange, Le fils florentin.

De la consternation au soulagement et l’émerveillement

La ville de Florence
Florence en Toscane

L’arrivée à Florence s’est faite en bus par la piazzale Michelangelo. Située sur les hauteurs de la rive sud de l’Arno, la vue panoramique sur la ville est superbe. J’ai été consternée devant le David installé sur cette place. Je suis venue jusqu’ici pour voir le vrai David, pas cette sculpture en bronze, certes intéressante, mais d’où ne transpirait aucune émotion. C’était plat, presque inerte. J’ai été tellement déçue. Javais imaginé et ressenti tellement de beauté à la vue des photos de cette œuvre étudiée lors de mes études aux beaux-arts. Puis le conducteur de car qui nous avait déposé nous précise qu’il existe deux copies à Florence.  Une sur la piazza Della Signoria devant le palazzo Vecchio et celle que je venait de voir. L’original, lui, se trouve à la Galleria dell’Accademia, le musée des Galeries de l’Académie. Je ne savais plus quoi ressentir, soulagée certainement.

Enfin, il était là, le David original dans toute sa majesté. Tout était différent, sa matière, sa prestance, son réalisme m’a laissé sans voix, émerveillée.

Une beauté généreuse

« J’ai vu un ange dans le marbre

et j’ai seulement ciselé jusqu’à l’en libérer »

Michel-Ange

Devant cette œuvre magistrale déjà par sa taille, il mesure plus de 5 mètres de haut, je ne savais ni où donner de la tête ni où me placer afin de m’enrichir de chacune de ses facettes. Dos, face, profil, chaque angle est sublime. Les pieds, les mains, ce visage, la fluidité générale, s’en est presque éprouvant émotionnellement. Je reste absorbée, hypnotisée sans pouvoir comprendre ou mettre des mots sur ce que l’on nomme la beauté. Comment décrire ce qu’on ressent devant une œuvre aussi remarquable, puissante, gracieuse. Les critères quotidiens du monde réel ne suffisent plus. Le seul moyen que j’ai trouvé pour m’apaiser a été de l’observer, encore et encore, comme pour m’emplir, me dire que j’arriverai à un moment à en avoir suffisamment vu pour me lever et partir. Ce n’est jamais arrivé. J’avais beau me remplir de cette vision de beauté, je continuais à ressentir cette générosité (cliquez ici pour voir mon article : l’art, moyen généreux). Une générosité qui sans cesse animait la source même qui m’a fait me tourner vers l’art.

Ombre du David de Michel Ange

Revenir dans le monde, inspirée

Enfin est arrivé le moment où, étant accompagnée, j’ai dû redescendre sur terre, me reconnecter au monde environnant, suivre le mouvement et partir, me laissant le sentiment de laisser quelque chose. Il aura été une porte vers une partie de moi. Comme de voir une formule secrète impossible à emmener avec nous mais qui nous insuffle un élan d’inspiration. Nous pourrons alors créer à notre tour et continuer de perpétuer ce plaisir de l’art qui nous traverse et nous ramène à quelque chose de plus profond. Cela touche presque à la pureté du regard de l’enfant que nous sommes toujours.

Il me faudra attendre plusieurs années pour y retourner et retrouver ce lien, avoir le bonheur de vivre nos retrouvailles avec la même magie que la première fois.

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